Soutien-gorge.

Publié le par zorba

 

 



Au Japon, Masayuki Tsuchiya, pdg de la société Wishroom, vend des soutien-gorge pour hommes. Pas à des Sumotori, non, à des hommes, comme vous et moi. Et pas quelques-uns, en passant, pour rigoler. 5000 en quelques mois. Et qui les lui achète ? Des hommes « stressés ». Entre 30 et 40 ans.

Voilà.

Il paraît que ces sous-vêtements sont « rassurants ».

Moi, perso, je ne me sentirais en rien rassuré sur quoi que ce soit. Ce harnachement, mon vieux. Même en y ajoutant un mors aux dents, çà ne me rassurerait pas du tout. Histoire de la jouer Centaurette. Si si, depuis la féminisation des noms de métiers, on ne dit plus madame la centaure mais madame la centaurette. Ou la centaurine. Comme la sapatrice-pompière (celle-là bénéficie de toute mon affection, je ne sais pas pourquoi).

Mais reprenons notre sérieux, un peu. Hi hi, j'ai du mal. Mais je vais y arriver.

Pensez-vous réellement, messieurs... Bon arrêtez de vous marrer, ce que je dis est très grave... Pensez-vous réellement messieurs que si vous étiez, en tous temps, en tous lieux, précédés d'un organe aussi fragile et délicat, vous feriez les choses à l'arrache, comme vous les faites en général...? Non bien sûr. Vous, vous y allez du poitrail, pectoral en avant : on s'en fout, c'est du fer. Reconnaissez que la vison du monde en est changée selon que l'on soit équipé de seins, ou de rustiques pare-chocs.

Voilà pourquoi les femmes, qui bien entendu sont nos égales, ne seront jamais comme nous, ni nous comme elles.

Et ces japonais, qui veulent faire l'expérience de la transexualité au prix modique de quelques bonnets, se sentent naturellement moins stressés avec un harnachement pectoral : ils sentent qu'ils doivent y aller mollo, comme qui dirait. Tout en finesse. Prendre les choses par un autre biais. Ce n'est pas pour rien que les asiatiques ont été les inventeurs géniaux des sports de combat qui utilisent la force de l'adversaire pour le mettre à genoux. En voilà, des sports indiqués pour les filles ! Une Aïkido fille ceinture noire vous plie en quatre un rugbyman comme qui rigole, vous le pose en fagots, là, tranquille, pas bouger... j'ai dit pas bouger ! Il y a bien de quoi de sentir déstressé en effet.

Vous rendez-vous compte des avantages que peuvent procurer un inconvénient, une fragilité ? Chaque fois que vous croiserez un mec harnaché d'un soutien-gorge, vous pouvez dire que ce type a choisi la voie de l'intelligence, de l'efficacité, de la technologie, bref, qu'il est apte à vivre le monde de demain.

Ce qui n'est pas mon cas évidemment. Moi je suis de la vieille école, de la vieille espèce : plus j'en bave, plus je suis content. Et puis, de quoi aurais-je l'air, devant ma femme, à lui faire des effets de soutien-gorge ! Rose. Moi je crois que je lui couperais l'appétit.

Enfin... Il est dit que je ne connaîtrai pas plus les joies de la maternité que celles du soutien-gorge. Mais dans la vie, il faut se tenir à ses possibilités, sinon on n'est plus soi-même. Les japonais ambitionnent d'être autre chose. D'être des mutants. Mais je me pose tout de même une question : la femme est ce qui est arrivé de meilleur à l'homme. (A part bien sûr lorsqu'elles se mettent en tête d'être casse-machins). Si l'homme se met à être femme, quel meilleur peut-il espérer...? Quel meilleur, franchement. Avoir des ailes ? Y a déjà des avions. Et même la chute libre en parachute : on peut à la rigueur supprimer le parachute pour que ce soit encore meilleur. Mais tout de même, il y a des limites au meilleur. Or la femme est le seul meilleur sans limite. Tiens, çà me rappelle un truc : il y a un type qui prétend que la frustration est à la fois l'origine et la fin de la pensée, la clé de son existence même. Et la femme ! Vous oubliez la femme ! Avec son soutien-gorge : c'est pas l'origine de la pensée ? Le lieu où elle naît et s'épuise ? Ah misère de nous autres.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
PoètePouète ! va !
Répondre
B
Inquiétant ! Hier, après 1 mois d'absence, j'ai revu ma copine qui me dit que ses seins sont passés à 900 et 902g, soit presque cent grammes de plus (par sein) que le mois dernier. Du coup, j'ai repesé mes "oeufs au plat" et j'ai constaté qu'ils étaient toujours de même poids, soit à peine plus de 80 g chacun. La question est : comment cela se fesse que ses seins aient autant évolué en si peu de temps alors que les miens ont stagné, et cher Zorba aurais-tu l'amabilité de peser tes "génitrices" pour que l'on puisse comparer.
Répondre
Z
<br />  Oui, mais quel que soit leur poids,<br /> Battante, mes génitoires n'auront jamais la grâce de tes "oeufs au plat"... Même agrémentées de papillottes.<br /> <br /> <br />
M
Je suis curieux de savoir qui dit que la frustration est à la fois l'origine et la fin de la pensée.Probablement un ancien intellectuel anonyme...Quant au soutien gorge pour homme, cela me parait un marché en récession, quand on voit ce qu'on voit sur les plages.
Répondre
Z
<br /> <br /> L'ancien intellectuel (pas trop), (très) anonyme, c'est moi.<br /> <br /> <br /> <br />
C
Kesse ça dit pour tes génitoires (j'adore), Zorba ? Elles sont symétriques et de même poids ou koi ?
Répondre
Z
<br />  Si je suis foutu comme tout le monde, tu dois bien avoir une idée...<br /> <br /> <br />
B
Claire Ogie a dit : "je ne savais pas que les femmes étaient ralenties par....". Ca dépend des femmes. L'autre jour, une de mes bonnes copines me disait : "J'en ai marre de ma poitrine, elle me fatigue. J'ai pesé mes seins hier. L'un fait 800 g tout rond et l'autre 820 g." Du coup, le lendemain de notre conversation, j'ai posé mon sein gauche sur le pèse-lettres qui se trouve sur mon bureau : 80 g tout rond, puis le droit : 82 g". Etonnant, non ? C'est qu'une affaire de zéro me direz-vous. Ca doit être pour ça qu'on me dit tout le temps : "t'es une fonceuse toi" ou "t'es une battante". Forcément, moi, je ne suis pas ralentie. 
Répondre
Z
<br />  Pour sûr que tu dois être une battante,<br /> pour avoir l'idée de peser chacun des seins !<br /> Il va falloir que je pèse aussi chacune de mes génitoires Y a longtemps que je n'avais autant ri, Battante.<br /> <br /> <br />