Musique
Condoleeza Rice improvise un concert de piano pour la reine Elizabeth. On dira ce que l'on voudra mais une personne revêche qui joue du piano me devient tout de suite sympathique. Une fois de plus, la musique adoucit les moeurs... Pas de réaction...? Tel que vous lisez, là, je viens d'écrire une connerie plus grosse que moi. Des orchestres de juifs jouaient dans les camps de concentration. Et toc ! Comme adoucissement ! Enfin, vous ne verrez jamais de musiciens se taper entre eux, c'est toujours çà. N'empêche, la mère Condo apparaît tout de suite beaucoup plus vivable dès qu'elle se met au piano. C'est le piano qui fait cet effet-là. Il n'y a pas que le piano d'ailleurs... Les instruments que j'aime ? En voici la liste : non, elle serait beaucoup trop longue et me boufferait tout l'espace de mon texticule. C'est dur de la faire courte ! Tiens, en revanche, je peux citer deux instruments que tout le monde n'aime pas nécessairement : la trompe de chasse et la cornemuse. Vous avez remarqué ? Ce sont deux instruments qui jouent faux. Eh bien laissez-moi vous dire : pour plonger l'auditeur dans l'extase, avec un instrument qui joue faux, il faut déjà être un sacré virtuose ! Pour lui casser les oreilles avec un instrument qui joue juste, c'est très fort aussi, mais dans un autre genre. C'est à la portée de n'importe qui, même moi.
La trompe de chasse et la cornemuse, que voulez-vous, çà m'émeut jusque dans les boyaux. On ne se refait pas ! Ah çà y est ! je l'attendais celle-là ! Voilà le choeur des pleureuses de premier degré. On ne peut pas les éviter celles-là : la trompe de chasse, c'est pour la chasse, et la chasse, c'est pas bien ! Mais bien sûr ! Quand Wagner fait gronder l'orage, l'orage c'est pas bien ! Bon hé bien moi, je ne suis pas chasseur et j'adore la trompe de chasse. Et je ne vais pas vous faire des raisonnements, c'est comme çà. C'est au point que je me mets toujours un disque de trompe de chasse lorsque je chevauche ma femme, cravache à la main ! Taïaut... taïaut... Le choeur des pleureuses : vous mettez votre femme dans une position humiliante ! - Mais non patates, c'est pas humiliant, c'est pour rigoler. On fait même l'inverse, et je ne me sens pas humilié, j'adore faire le canasson avec ma femme sur le dos. Avec ma femme on fait une bonne équipe, c'est tout !
Vous voyez, je vous prends tous à témoin, lecteurs éclairés : avec le choeur des pleureuses, on ne peut plus rien faire, rien dire, tout est immoral. C'est pire que les curés. C'est la police des moeurs ! L'inquisition sur la pensée divergente. C'est Torquemada au cube. Si tu fais pas la vaisselle, hou... Si t'aimes la corrida, hou... Mais pourquoi çà les dérange, hein ? Elles n'ont qu'à pas y aller, point ! Non, je ne suis pas fondu de corrida, et je ne me sens pas tenu de faire des raisonnements. Mais c'est leur vie, à ceux qui aiment çà, on ne peut pas tirer tout le monde au cordeau, à la toise, tous à l'équerre enfin quoi merde ! Et le cordeau de qui ? La toise de qui ? Devinez !
N'empêche, j'aime la trompe de chasse et la cornemuse. Il me semble y être, le soir, au fond des bois... Non pas avec la cornemuse. Avec la cornemuse je me vois plutôt sur la lande, en kilt, avec les genoux bien cagneux et la bise dans les naseaux. Beuuuuuh... et les cornemuses à l'assaut d'un pont, où les mecs se font hâcher menu juste pour dire : ce pont, il est à moi. Allez, c'est reparti ! L'engeance inlassable des chouineuses ! A les écouter, il faudrait éradiquer du globe les trompes de chasse, les cornemuses, les toréadors, les taureaux de combat (ben oui, qui voulez-vous qui persiste à élever une race si elle ne sert plus à rien. Encore une espèce menacée par les pleureuses !). Et là, je ne parle pas de tout ce dont je ne parle pas ! Il ne devrait plus rien rester au monde que les pleureuses ! Qui continueraient à pleurer en rond dans leurs girons respectifs. Car elles ne savent même plus pourquoi elles pleurent ! Elles pleurent juste pour emmerder le monde. Le monde les emmerde, donc elles emmerdent le monde. La preuve, j'avais commencé à parler musique, qui pourtant est censée adoucir les moeurs sauf exception, et voilà tout mon texticule niqué par le choeur planétaire des pleureuses ! Oh putain la morale j'en ai ma claque mais à un point ! Tiens, je vais me pendre ! Les lecteurs : non ! Fais pas çà !
Bon allez, heureusement que vous étiez là...